- éroder
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éroder [ erɔde ] v. tr. <conjug. : 1>• 1560, repris XIXe; lat. erodere → corroder♦ Didact. Détruire par une action lente. ⇒ ronger. Acide qui érode un métal. L'eau érode le lit des rivières. ⇒ affouiller, 1. dégrader. « La lèpre rongeante a mutilé les statues : l'une a perdu son bras, l'autre ses mains; celle-ci a le genou érodé » (Suarès). — Pronom. La pierre s'érode.
● éroder verbe transitif (latin erodere) Ronger un métal, un matériau de manière lente : La rouille érode le fer. Soumettre un sol, un relief aux agents de l'érosion. Détériorer lentement la valeur de quelque chose : La crise économique érode le pouvoir d'achat. Une monnaie érodée. ● éroder (synonymes) verbe transitif (latin erodere) Ronger un métal, un matériau de manière lenteSynonymes :- corroder- miner- saper- useréroderv. tr. Ronger par une action lente. L'eau érode les montagnes.⇒ÉRODER, verbe trans.A.— Emplois concr. Ronger, user lentement (et superficiellement) par un processus mécanique ou chimique.1. GÉOL. L'eau se précipitant, avec une grande célérité, dans l'estuaire risque de provoquer un véritable mascaret qui aurait le défaut de gêner la navigation, d'éroder les côtes et de modifier la topographie sous-marine (ROMANOVSKY, Mer, source én., 1950, p. 88).2. MÉD. La tuberculose (...) peut envahir toute la moelle ou bien rester localisée au périoste et éroder seulement le tissu osseux sous-jacent (CALMETTE, Infection bacill. et tubercul., 1920, p. 202).Rem. Pour ces deux sens, la docum. atteste l'emploi adj. du part. passé. La tranchée (...) parfois (...) était si large et érodée sur ses bords qu'elle avait plutôt l'apparence d'un petit chemin, où l'on devait marcher plié en deux (MONTHERL., Songe, 1922, p. 80). L'irrégularité des surfaces articulaires qui sont inégales et érodées (RAVAULT, VIGNON, Rhumatol., 1956, p. 564).B.— P. métaph. et au fig. Réduire peu à peu à néant. L'habitude en amour érode les caractères (DRUON, Lis et lion, 1960, p. 220) :• ... ces figures vêtues d'ombre, dont le temps plus vite que pour d'autres érode puissamment les contours et les singularités personnelles...GRACQ, Syrtes, 1951, p. 218.Prononc. et Orth. :[
], (j')érode [
]. Enq. : /
/ (il) érode. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1564 [éd.] (PARÉ, Œuvres, éd. J. F. Malgaigne, t. 2, p. 158, livre 9, chap. 6). Empr. au lat. class. erodere « ronger, manger, brouter ». Fréq. abs. littér. :9.éroder [eʀɔde] v. tr.ÉTYM. V. 1560, rare jusqu'au XIXe; lat. erodere, de ex-, et rodere « ronger ». → Corroder.❖1 Didact. Détruire par une action lente. ⇒ Ronger. || Acide qui érode un métal. || L'eau érode le lit des rivières. ⇒ Affouiller, dégrader, miner; érosion.0 D'ailleurs les pierres ont aussi la maladie. Les fresques sont rongées par la teigne (…) La lèpre rongeante a mutilé les statues : l'une a perdu son bras, l'autre ses mains; celle-ci a le genou érodé; la voisine souffre d'un ulcère au sein (…)André Suarès, Voyage du Condottiere, p. 85.2 (V. 1968). Fig. Amoindrir la force, la puissance, la valeur de; réduire à rien. || Éroder un argument. ⇒ User, affaiblir.——————érodé, ée p. p. adj.♦ || Montagne à demi érodée. || Pénéplaine complètement érodée (⇒ Araser, p. p.).
Encyclopédie Universelle. 2012.